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La Luminothérapie

Les origines des soins par la lumière remontent à un temps très ancien. Les anciennes civilisations, les Grecs, les Égyptiens et les Arabes révélaient déjà ses effets guérisseurs sur notre santé .

Lorsque la lumière pénètre dans l'œil, elle est transformée en signaux électriques qui, envoyés au cerveau, agissent sur des neurotransmetteurs. Un de ceux-ci, la sérotonine, souvent appelée « l’hormone du bonheur », régularise l’humeur et gouverne la production de la mélatonine, responsable des cycles éveil-sommeil. Certaines recherches scientifiques indiquent que le métabolisme de la mélatonine est déréglé chez les personnes qui souffrent de dépression saisonnière.

Dans les pays nordiques, de 3 % à 6 % des individus, et même jusqu’à 10 %, selon certaines sources, souffrent de dépression saisonnière. Ils présentent alors des symptômes comme une humeur dépressive, de la fatigue chronique, une baisse de la libido, un besoin exagéré de sommeil, des réveils difficiles, des crises de boulimie ou un appétit anormalement grand, notamment pour le sucre et les hydrates de carbone (pain, pâtes, pommes de terre).

On emploie également la luminothérapie pour contrer des symptômes pouvant être associés à un dérèglement de l’horloge biologique interne, comme les troubles du sommeil et le syndrome prémenstruel ou pour combattre les problèmes attribuables au décalage horaire ou au travail de nuit. Elle pourrait également être utile dans certains cas de dépression comme le post-partum (à la suite d’un accouchement) ou la dépression non saisonnière chez les personnes âgées.

La luminothérapie pourrait aussi avoir des vertus préventives contre ces mêmes problèmes. Elle pourrait notamment profiter aux personnes qui ressentent une légère « déprime hivernale » annuelle ou qui travaillent toute la journée sans voir la lumière du jour, que ce soit dans un bureau ou une usine. Le Dr David Servan-Schreiber en fait état, entre autres, dans son livre Guérir tout comme le Dr Norman Rosenthal dans Soif de lumière.

Faciliter le sommeil (insomnie, éveil matinal précoce)

En jouant un rôle dans la régulation des rythmes circadiens, la luminothérapie pourrait aider à faciliter le sommeil. Les séances de luminothérapie étaient efficaces pour améliorer différents problèmes de sommeil comme l’éveil matinal précoce, l’insomnie initiale et le syndrome du sommeil en délai de phase (tendance à ne s’endormir que très tard la nuit).

Déroulé d'une séance de luminothérapie

Pour bénéficier de la luminothérapie, on doit s'exposer quotidiennement à une lumière à spectre et intensité définis. L’intensité lumineuse doit être supérieure à 2 000 lux afin d’agir efficacement. À titre de comparaison, la luminosité d’un bureau bien éclairé est de 300 à 500 lux et celle d’une journée pleinement ensoleillée peut dépasser 100 000 lux. Le standard cliniquement recommandé et reconnu est une exposition lumineuse de 10 000 lux, à la hauteur des yeux, durant 20 minutes chaque jour.

Il existe actuellement un consensus pour recommander de faire le traitement le matin plutôt que le soir. Pour le traitement des enfants et des adolescents (qui peuvent aussi souffrir de dépression saisonnière), la durée doit être moindre, c’est-à-dire, environ 10 à 15 minutes par séance, mais il est important d’être vigilant sur les possibles symptômes d’agitation provoqués par la luminothérapie.

En général, les résultats se font sentir dès la première semaine de traitement, mais 4 semaines d’utilisation sont habituellement nécessaires avant d’observer une réponse clinique claire et des changements biologiques mesurables. La luminothérapie est efficace chez environ 2 patients sur 3 souffrant de dépression saisonnière. Dans leur cas, les symptômes sont réduits de 50 % à 80 %. Ce taux est comparable à celui des antidépresseurs, mais la luminothérapie engendre moins d’effets indésirables et est moins coûteuse.

Le traitement commence dès septembre ou octobre et se poursuit jusqu’au printemps. Certaines personnes peuvent également en ressentir le besoin en été s’il fait gris plusieurs jours d’affilée. Les individus les plus atteints peuvent ressentir un retour des symptômes seulement après 2 ou 3 jours d’arrêt. Ainsi, lorsque les beaux jours du printemps se pointent, il est préférable de diminuer son exposition graduellement.

Contre-indications de la luminothérapie

Il semblerait que la luminothérapie n’entraîne pas de dommages oculaires à court, moyen ou long terme.

D’autre part, bien que les effets secondaires soient plutôt rares (possibilité de maux de tête, d’agitation et d’insomnie), les spécialistes s’entendent pour déconseiller ce traitement aux personnes souffrant de certains problèmes oculaires (cataractes, rétinite pigmentaire, dégénérescence maculaire et glaucome), ainsi que certaines maladies affectant la rétine (par exemple le diabète). De même, les gens utilisant des médicaments aux effets photosensibles, dont le lithium, ne devraient pas y avoir recours.

L'avis du spécialiste

Il n’existe pas, à proprement parler, de « praticiens en luminothérapie » certifiés. La luminothérapie est une approche utilisée et recommandée par de nombreux professionnels de la santé : médecins, neurologues, psychiatres, psychologues, naturopathes, etc.

La luminothérapie et la chromothérapie sont particulièrement appréciées des thérapeutes, mais surtout des patients, d’une part pour leur simplicité de mise en œuvre, leur absence d’effets secondaires, et d’autre part pour leur efficacité.


Le mieux c'est de venir essayer, vous pourrez vous faire vos propres conclusions car les effets se font sentir dès la première séance.

D'ici là, portez vous bien.


Fabienne


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